183 - Septembre 2003

Retour à la page d'accueil

 

N° 200
N° 199
N° 198
N° 197
N° 196
N° 195
N° 194
N° 193
N° 192
N° 191
N° 190
N° 189
N° 188
N° 187
N° 186
N° 185
N° 184
N° 183
N° 182
N° 181
N° 180
N° 179
N° 178
N° 177
N° 176
N° 175
N° 174
N° 173
N° 172
N° 171
N° 170
N° 169
N° 168
N° 167
N° 166
N° 165
N° 164
N° 163
N° 162
N° 161
N° 160

Quelqu'un de chez nous qui s'en va !

A gauche de la porte d'entrée, en-dessous du poussoir de la sonnette, les inscriptions " Jour " et " Nuit " ont un peu pâli, comme si elles ne se sentaient plus d'actualité.
La porte s'ouvre sur Victor et Béatrice qui se faufilent, souriants, entre les caisses et les paquets. On devine qu'il y a du départ dans l'air. Eh oui ! Depuis le 1er juillet à 10 h du matin, le téléphone du Dr Servais ne répond plus aux appels : s'arrêtent ici 41 années au service des malades de Malonne et envi-rons, 65 ans de vie malonnoise. Comme le disent des patients du Docteur, c'est vraiment quelqu'un de chez nous qui s'en va. Régent en mathématiques sortant de St Berthuin, son père, Mr René Servais, entré comme professeur de mathématiques à l'Institut depuis les années 37-38, s'est installé avec son épouse sur la place du " Fonds " depuis 1939, maison où sont nés Victor, son frère et sa sœur et tou-jours occupée par un membre de la famille.

Joseph Lorant

suite


Le compostage sous toutes ses formes

Rien ne manquait sur le site de compostage : le compostage en tas, en silo, en fût et le lombricompostage, démonstration de broyeurs, criblage (petit et grand treillis) et de la documentation. Messieurs Roman et Leblanc ont donné de judicieuses explications aux vingt personnes présentes sur le site. Le but de cette démonstration était d'expliquer le compostage et de démontrer que chacun peut fabriquer son propre site avec des matériaux de récupération en gardant un aspect plaisant à l'œil.
Tout renseignement complémentaire peut être obtenu chez monsieur Leblanc Michel 081 / 45 00 93 ou service Eco-conseil et Espaces Vert 0800 935 62.

Michel Leblanc


Camp Parents : Scouts toujours !!

Ces 4 - 5 & 6 juillet 2003

Chers enfants,

Nous passons un super(be) séjour ici près de la Croix Scaille dans la ferme Jacob à Rienne-lez-Gedinne. Ourson, notre débrouillard (et ventripotent) " chef Scout symbolique " nous a demandé d'écrire à nos enfants pour le cas où vous vous seriez inquiétés.
Tout va TRÈS BIEN pour nous. Il ne pleut presque plus : pas d'inondation sur le plateau de la Croix Scaille. Seul JUPILER et son lot habituel de casiers pleins qui se vident nous a mouillés, mais de l'intérieur. Aucun de nous n'a été noyé, si ce n'est Apollon qui, pour se guérir, aurait essayé de téter le lait de sa chèvre Championne le reste du séjour pour se remettre …à flot. Il aurait bien fait de l'emmener, car il ne savait rien avaler d'autre, m'ont affirmé des " jalouses ".

Cheval Fougueux

suite


Deuxième barbecue du quartier du Fond

Effervescence au quartier du Fond le W-E du 29 juin ! A l'instar d'initiatives semblables un peu partout dans le village, un barbecue était organisé pour la deuxième fois dans le cadre champêtre du jardin de la Maison Blanche, actuellement occupée par la Communauté Saint-Mutien des Frères des Ecoles Chrétiennes, qui accueillaient genti-ment toutes les générations du quartier.

D. Rousselet

suite


LES INTERCLUBS AU TENNIS CLUB DE MALONNE : SAISON REUSSIE POUR L'EQUIPE DES ZOMBIE'S

Une de plus ! Chaque année, on attend la saison des interclubs avec impatience, et chaque année, on est étonné que ça soit déjà fini. Il faut dire qu'on arrive à caser 7 rencontres quasiment rien que sur le mois de mai ! Après quelques dimanches, certaines épouses commencent à détester le tennis tandis que certains enfants ne reconnais-sent plus leur papa…(d'autant plus qu'il revient souvent le soir avec une haleine douteuse). En bref, quand papa a perdu son dernier match, c'est la paix des ménages qui sort gagnante.

Stéphane VINCENT, captain des Zombie's

suite


 

Les Jardins de lumière Par Amin Maalouf (Éd. Lattès, Livre de Poche n°9516)

Beaucoup de religions - et particulièrement les trois religions du livre - ont tendance à présenter leur message comme celui qui détient la vérité.
Elles ont, en plus, souvent cherché à imposer leur façon de voir par tous les moyens, des plus brutaux aux plus raffinés, le plus astucieux de ces derniers étant une formulation actuellement plus adroite du fameux " Hors de l'Eglise pas de salut ".
Quand on dit de quelqu'un ou d'un système de pensée qu'il est manichéen, on signifie par là une absence de nuance, un enfermement dans le " tout noir " ou le " tout blanc ", qui sont, en général, éloignés de la vie réelle.
Dans les " Jardins de lumière " , Amin Maalouf raconte l'histoire d'un homme qui a été à contre-courant de cette attitude.
Mani, un descendant de la noblesse parthe, est à la fois philosophe, médecin, artiste peintre. Il a vécu au IIIème siècle dans l'orbite de l'empire des Sassanides qui s'étendait de l'Iran et de l'Afghanistan à la Mésopotamie.
Dès son plus jeune âge, il subit une formation très marquante dans une secte de l'époque. Malgré cela, sa conception tolérante de la religion alliée à des dons de guérisseur lui valurent un long moment la protection du Roi des rois. Son désintérêt du pouvoir, la grande humanité de son message lui amenèrent des foules importantes.
Cela ne fit pas l'affaire des mages de l'époque, furieux de se croire évincés ni des chevaliers et nobles du système politique en vigueur que menaçait le manque de considération que Mani affichait pour les cadres.
Progressivement, il perdit la protection royale. Ensuite, il fut en butte aux persécutions, à la haine et finit supplicié. La ferveur populaire s'empara de son nom mais la rage des puissants ne fit que croître, cherchant à détruire tout ce qui le rappelait et surtout " sa foi généreuse, sa quête passionnée, son message d'harmonie entre les hommes, la nature et la divinité ".
" Tous les inquisiteurs du monde se sont acharnés à le défigurer. Qu'avait-il donc de si dangereux pour qu'il ait fallu le pourchasser ainsi jusque dans notre mémoire. "
Recueillant toutes les informations légendaires et autres qu'il a pu, Amin Maalouf raconte de façon très émouvante, pleine de poésie de tendresse, l'existence de ce personnage que notre époque déroutante et … déroutée aurait intérêt à redécouvrir.

Joseph Lorant


Ils étaient quatre …

C'est l'histoire de quatre individus:
Chacun, Quelqu'un, Quiconque et Personne.
Un travail important devait être fait, et on avait demandé à Chacun de s'en occuper.
Chacun était assuré que Quelqu'un allait le faire, Quiconque aurait pu s'en occuper, mais Personne ne l'a fait.
Quelqu'un s'est emporté parce qu'il considérait que ce travail était la responsabilité de Chacun.
Chacun croyait que Quiconque pouvait le faire, mais Personne ne s'était rendu compte que Personne ne le ferait pas.
A la fin, Chacun blâmait Quelqu'un du fait que Personne n'avait fait ce que Quiconque aurait dû faire.

Une lecture rapide de cette histoire pourrait surprendre. Pourtant elle reflète certainement notre manière d'agir et de réagir en bien des situations. Nous y retrouvons facilement notre propre réaction devant les multiples événements qui égrènent notre vie quotidienne; que ce soit dans notre travail professionnel, au sein de notre famille ou tout simplement dans notre participation dans un club, une société, une association ou tout simplement dans l'animation de notre voisinage. C'est bien plus facile de compter sur les autres plutôt que de se retrousser les manches!
Si Malonne est ce qu'il est, c'est-à-dire un village dont la réputation de convivialité n'est plus à faire, si notre paroisse est si active, c'est grâce à de nombreuses personnes sur qui on peut compter, qui n'attendent pas qu'on leur dise "ce qu'il y a à faire".
Cette bonne réputation n'est pas acquise une fois pour toutes, elle ne se survivra que si: Chacun, Quelqu'un, Quiconque et Personne, c'est-à-dire "moi", accepte de me mouiller la chemise.
En ce temps de rentrée, de reprise, de bonnes résolutions, allons de l'avant, ayons des idées, des projets et surtout n'attendons pas que Quelqu'un le fasse à notre place.

G Lamotte


Le Golf Sur Pistes de Malonne

Le Golf Sur Pistes de Malonne organisait ces 25, 26 et 27 juillet 2003 son Grand Prix. S'étalant sur 3 jours (vendredi : 1 manche - samedi et dimanche : 2 manches), chaque joueur pouvait participer à 2 manches. Son meilleur résultat comptant pour son classement individuel et son premier résultat étant pris en compte pour le classement de l'équipe.

Des 86 participants, voici les gagnants :

- DAMES : PITON I. (66 pts) ; MASSEM C. ( 78 pts) ; BENOIT P. (82 pts)
- DAMES SENIORS I : PAYEN R. (73 pts) ; PEETERS D. (82 pts) ; MARLAIR MJ (83 pts)
- DAMES SENIORS II : CALMANT H. (74 pts) ; MEEUSEN I. (82 pts) ; FRANCAUX N. (84 pts)
- MESSIEURS : JACOB M. (66 pts) ; MOCKEL M. (69 pts) ; DELVENNE M. (71 pts)
- MESSIEURS SENIORS I : HANSEN E. (70 pts) ; JACOB JP (70 pts) ; HENDRICKX R. (71 pts)
- MESSIEURS SENIORS II : MASSEM D.(69 pts); GEBRUERS M.(72 pts); BOUCHAT R.(75 pts)
- JUNIORS : PETIT M. (63 pts) ; OTTAVIANI E. (67 pts) ; BRILMAKER S. (72 pts)
- EQUIPE : ESNEUX (292 pts : PITON I. + SOGLET P. + OTTAVIANI E. + LIBERTJ.)
MALONNE I (299 pts : MASSEM D. + SPINNOY J. + BOUCHAT R. +BRILMAKER S.)
MALONNE II (306 pts : DEVENNE M. + DESSAMBREJP + MASSEM C. + MASSEM P.)

Le club tient à remercier toutes les personnes qui ont donné un coup de pouce pour la mise en place du tournoi et son bon déroulement.
Rendez-vous ce 15 août 2003 pour le prix des duos.

 

 

 

 

 

ON A EU CHAUD !

Il ne suffit pas de chanter ou d'adorer le soleil, il faut vivre avec lui. Chaque année, au début des vacances, des milliers de personnes bouillonnent d'impatience pour s'éclater au soleil !
Il y a d'abord une volonté de se rattraper de l'habituelle grisaille de notre temps, des villes polluées et bruyantes, de l'appartement sans jardin de détente … Partir loin sous le soleil, se retrouver dans l'eau fraîche et nager avec sa famille et ses amis, c'est du bonheur garanti. Les pays du sud nous proposent ce rêve et les amateurs ont rapidement mordu à l'hameçon, malgré les embouteillages de ces grandes migrations.
Et pourtant cet été c'est le soleil qui est venu vers nous sans prévenir. Sur la carte météo, on a observé un anticyclone qui s'étale sur le centre de l'Europe et s'y installe pour toutes les vacances ! Face à cette situation, les perturbations nuageuses n'arrivent pas à pénétrer vers le centre pour y apporter la pluie.
Pour tous ceux qui sont restés dans leur pays, c'est d'abord la joie de profiter des avantages du beau temps. La saison sera stimulante pour le secteur touristique. Mais ensuite la nature a vite souffert face à des températures exceptionnellement élevées, à des incendies difficilement maîtrisables… Dans nos rivières, non seulement l'eau diminue mais sa température élevée rend sa concentration trop faible en oxygène, ce qui asphyxie les poissons. Le plus grave est que des êtres humains souffrent de difficultés respiratoires et autres malaises dus à la chaleur.
Nous avons connu un aperçu du climat tropical sec !
Pour évoquer cet été torride et la petite sieste bienfaisante, le comité de lecture s'est réuni sur le gazon, sous une lune rousse qui annonçait déjà la chaleur du lendemain. Pour la prémaquette, l'embrasement est à craindre !
Quand vous lirez ce journal, le temps aura peut-être bien changé mais vous aurez encore le cœur brûlant à la lecture des textes écrits pour vous et tout particulièrement celui qui concerne les projets de festivités pour votre village.
Guy Bouchez

 

La légende du phoque blanc

Elle s'appelait Déla ; elle avait dix-huit ans. Jolie ! Mieux que cela : belle. Grande, forte sans l'être trop. Ses yeux étaient noirs, vifs, pétillants d'intelligence mais capables de se noyer de douceur. Un visage expressif, prêt au rire comme à l'attention. Des cheveux noirs légèrement ondulés qui lui descendaient sur le dos et dont elle se couvrait pudiquement lorsqu'elle prenait le soleil. Et, par-dessus tout, ce qui la rendait plus belle encore, c'est qu'elle était amoureuse d'un garçon un peu plus âgé qu'elle, pêcheur de son métier, qui se prénommait Rouné.
Chaque soir, quand Rouné rentrait de sa journée en mer, Déla l'attendait sur le seuil de la maison parentale et, régulièrement,, ils s'en allaient main dans la main se promener dans l'une ou l'autre anse de la côte. Parfois, ils devisaient de tout et de rien ; parfois, ils se taisaient longuement, dégustant leur amour tout neuf et, par le fait même, éblouissant. Parfois, ils s'embarquaient sur le frêle esquif du pêcheur et s'éloignaient à quelques encablures de l'île. Là, Rouné rangeait ses rames et laissait la barque flotter au gré des vagues.
Ce soir-là, Rouné rentra plus vite qu'à l'ordinaire : la journée avait été rude et pauvre en poissons. Ereinté, un peu découragé, il avait rejoint le port, rangé ses filets. Puis il s'était dirigé vers la maison de son amie. Au premier regard, celle-ci avait deviné la tension intérieure de son amoureux. Sans question, sans un mot, elle le suivit sur le port et ils s'embarquèrent.
L'horizon est lourd de cumulus noirs et comme marqué d'une menace qui ne s'exprime pas. L'eau est sombre et, sous les rames de Rouné, plus lourde qu'à l'habitude. Une brume mauvaise descend sur la mer.
Mais Rouné ne voit rien de tout cela : tout à sa fatigue, il rame, le regard planté dans celui de Déla. En quelques minutes, il a franchi la ligne de récifs qui paraissent défendre l'île contre les attaques de l'océan et, une fois en pleine mer, il range ses rames et se laisse ballotter par les vagues.
A la proue, Déla a posé sur les bords deux mains un peu crispées. Elle aussi garde le silence. De temps à autre, elle ferme les yeux. Des lames viennent bousculer la barque. L'horizon s'obscurcit toujours davantage et la brume maintenant cache l'île. Déla sent l'inquiétude qui monte en elle mais Rouné paraît absent, enfoncé dans son univers. Il faut qu'une lame plus forte vienne prendre la barque de travers pour que le jeune homme sorte de ses pensées. En un instant il a repris les rames, fait exécuter un demi-tour à son bateau et s'est mis à ramer vigoureusement vers le port. Mais la mer, ce soir, a décidé d'être méchante :une pluie diluvienne se met de la partie et couvre maintenant nos deux jeunes gens de se gifles humides. Une houle agressive les jette d'un creux à l'autre. Et voici qu'une vague plus sournoise, plus traitresse soulève la frêle embarcation et la renverse. Déla et Rouné sont à l'eau et se débattent dans les flots. Le jeune homme tente de rejoindre son amie mais les éléments sont contre eux. Entre deux hurlements marins, Rouné entend Déla lui crier : " La mer me prend mais je reviendrai te chanter la mélopée du phoque blanc ".
Une masse écumante s'écrase sur la jeune fille. Fou de douleur, Rouné plonge et replonge ; en vain, elle a disparu. Comme si elle s'était apaisée par ce méfait, la mer se calme petit à petit et, la gorge nouée de sanglots, Rouné regagne son île à brasses vigoureuses.
Malgré toutes les recherches, on ne retrouva pas le corps de Déla. Depuis trois mois, Rouné a repris son métier mais il semble avoir perdu le goût de vivre. Tous les soirs, il part faire le tour de l'île et rentre à la mi-nuit, épuisé, le regard vide et les joues creuses. Ses frères, ses amis tentent en vain de l'arracher à son noir chagrin. Ils lui disent : " Rouné, cette histoire de phoque blanc, c'est un conte de bonne femme. Regarde autour de toi ! Il y a tant de bonnes et belles filles qui voudraient faire avec toi de beaux enfants ! "
Peine perdue, Rouné n'entend rien : il est ailleurs. Nuit et jour, il tend l'oreille, tentant de percevoir au milieu des cris d'oiseaux et du bruit de l'océan, le chant merveilleux que Déla lui a promis.
Une nuit que la tempête a bousculée de ses cris furieux, Rouné se trouve dans la hutte où il repose avec ses frères. Lui ne dort pas, les yeux grands ouverts dans le noir. Subitement, il se redresse sur sa couche. " Ecoutez, dit-il, c'est elle ". Comme un fou, il sort et s'enfonce dans les bourrasques. Ses frères n'ont pas eu le temps de le retenir. Ils sont là, bouche bée, attentifs à ce chant étrange qui paraît venir de la mer. C'est, comme une mélopée, infiniment belle, infiniment triste à la fois, fragile comme un rayon de lune. Jusqu'à l'aurore, ils l'écoutent. Puis, ils s'aventurent au dehors. La tempête s'est calmée et le jour est revenu. Ils se mettent à la recherche de leur frère dans les premières lueurs de l'aube.
C'est tout près du village qu'ils l'ont retrouvé, dans une petite crique de sable où les deux amoureux avaient coutume de se cajoler. Rouné paraissait dormir mais sur son visage sans vie, flottait un sourire d'une tendresse infinie. Dans ses bras, un grand phoque blanc semblait s'être niché. Aussi mort que lui. Aussi mort et aussi fou que lui sans doute.

L'escribouilleur.