Nous avons appris que différents médias avaient communiqué
des informations concernant une institution pour personnes handicapées,
située au Clinchant, connue surtout sous le nom du " Nidoux
". Des riverains de cet établissement ont souhaité
réagir tout en sachant que ce type d'article n'engage que la responsabilité
des auteurs.
G.B.
Un quotidien namurois a titré le 9 décembre: " Malonne
: les handicapés ne sont plus les bienvenus"
Le titre nous a blessés. La réalité est, en effet,
bien différente. Le quartier se trouve devant une demande d'urbanisme
introduite par un particulier, Monsieur Daniel Flawinne. Les riverains
connaissent l'existence du Nidoux, cette institution pour enfants autistes
profonds qu'ils ont soutenus financièrement par diverses actions
lorsqu'elle s'est installée dans une aile de la ferme Awoust.
La réalité c'est aussi qu'aujourd'hui, le quartier ne s'y
retrouve plus. On ne parle pas dans la presse de Monsieur Flawinne, le
demandeur du permis, mais bien d'une myriade d'ASBL : le Nidoux, le Taquin,
le Sequoia, le 53,
Les interviews nous évoquent d'autres
personnes : Madame Laurence Flawinne , directrice du taquin. "Vers
l'avenir" mentionne erronément que la demande de permis a
été introduite par l'ASBL le taquin.
La réalité, c'est également que, petit à
petit, les deux autres ailes de la ferme Awoust et l'ancienne habitation
de feu Jacky Lambot ont été rachetées et affectées
aux activités du Nidoux. Mais est-ce bien le Nidoux, est-ce le
Taquin, comme le laissent croire les articles de journaux. On y apprend
ainsi que l'ancienne maison Lambot sert de bureaux. On savait déjà
que cette habitation avait repris les activités de nettoyage et
de séchage nécessitées par une communauté
importante. On en veut pour témoignage les bouches d'évacuation
et le sifflement de fonctionnement continu lassant pour les riverains
proches.
La réalité, ce n'est pas un trouble de voisinage analogue
à celui d'une école. Les cris déchirants des enfants
autistes durent parfois des heures entières, entrecoupés
des récriminations inévitables des éducateurs. On
les entend également à des heures où les écoles
sont fermées depuis bien longtemps et, malheureusement pour nous,
il n'y a pas de vacances, ni de week-ends pour les cris et les hurlements.
Les riverains ont également le droit de bénéficier,
après leur journée de travail, du calme qu'ils ont recherché
en s'établissant dans ce quartier résidentiel à Malonne
.
La réalité, c'est aussi que le quartier a accepté
et souhaité la procédure de médiation proposée
par la ville de Namur. Mais, cette procédure - nous a-t-il été
signalé officiellement et oralement par la ville - a été
refusée par l'autre partie. Mais qui est l'autre partie : Monsieur
Flawinne, ses filles, une ASBL, plusieurs ASBL, .... ?
Récemment toute l'aile gauche du bâtiment occupée
par les enfants autistes du Nidoux a été déménagée:
les enfants auraient été transférés sur le
site de FALMIGNOUL géré et administré par l'asbl
Le Séquoia dont Monsieur FLAWINNE est l'un des membres fondateurs.
Ce déménagement est-il dû a une non conformité
de l'aile de ce bâtiment aux normes décrétales de
la Région Wallonne ? En tout état de cause, jusqu'au départ
des enfants, les voisins immédiats de cette aile étaient
toujours gêné par les cris et les hurlements des enfants
en état de crise, et ce bien qu'ils soient à l'intérieur
des bâtiments.
L'opposition des riverains au projet de construction de cette institution
pour autistes et malades psychotiques ne correspond nullement - comme
veut le faire croire, Monsieur FLAWINNE lors de ses récentes déclarations
à la radio et à la presse écrite - à un rejet
des handicapés mais à un refus de voir s'établir
une institution psychiatrique dans les bâtiments de la Ferme d'Awoust
.
En effet en 1973 Le Nidoux était une petite institution regroupant
une quinzaine d'enfants et adolescents autistes laquelle compte aujourd'hui
plus de 60 personnes, enfants et adultes confondus.
Cela s'est fait au fil du temps sans aucune concertation avec les riverains.
Il est clair que passer d'une institution hébergeant 15 enfants
atteints d'autisme à l'hébergement de 60 personnes encadrées
par 80 membres du personnel revient à modifier l'affectation originelle
de l'établissement, qui d'une institution familiale a pris insidieusement
la forme d'une institution hospitalière psychiatrique avec tous
les troubles de voisinage que cela implique.
Une telle institution ne peut avoir sa place dans une zone d'habitation
résidentielle.
Le comité de quartier des riverains du Nidoux
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